Brown-out et bullshit job, je ne suis plus motivé.e au boulot. Je me barre ou pas ?
Vous avez certainement entendu parler du burn-out, l'épuisement professionnel. Mais avez-vous déjà entendu parler du bore-out, l'ennui au travail ou du brown-out, le manque de sens au travail ? Ce sont deux pathologies liées au travail dont je parle souvent avec les slasheur.ses qui ont un métier principal qui ne correspond pas à leur métier "passion".

Y'a plus de jus !
9h30, tu es au boulot, tu as écouté les informations avec son lot de catastrophes humaines, tu as croisé trois personnes qui faisaient la manche et tu te poses déjà cette question "mais qu'est-ce que je fous là !". Alors tu penses qu'avec une pause café cela passera.
Puis tu penses qu'après le déjeuner ça ira mieux. Et enfin, qu'avec ton petit goûter habituel de 16h tu retrouveras ta motivation. Mais rien n'y fait, tu ne sais pas pourquoi tu es là, pourquoi tu refais cette tâche que tu as déjà effectuée hier et pourquoi tu n'utilises que 10% de tes capacités réelles.
Pire, tu es slasheur.se et tu aimerais tellement accorder tout ce temps à cet autre job qui t'anime tant mais ne paie pas du tout ton loyer.
L'expression "brown-out" vient de l'anglais et signifie coupure de courant.
Il s'agit de perte de motivation au travail. Cela peut aller jusqu'à la dépression.
Bullshit job ou job bullshit ?
Essayons de trouver ensemble la raison de ce désintérêt foudroyant pour ton job que tu convoitais tant pourtant.
Occupes-tu ce que l'on nomme un bullshit job, les fameux "boulots à la con" ?
Ce concept a vu le jour dans les années 2010, grâce à l'anthropologue américain David Graeber.
Sa définition d'un bullshit job est :
“Une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu’il n’en est rien.”
Ce sont les salariés eux-mêmes qui le disent : près de 40% des personnes qu'il avait interrogées pensent que leur métier n'apporte rien d'intéressant à la société.
Dans son livre Bullshit Jobs (Les liens qui libèrent, 2019), David Graeber liste cinq types de bullshit jobs sans vouloir pour autant être juge des good jobs vs bad jobs :
1- Les larbins : ils ont des tâches qui permettent à l'entreprise ou le dirigeant de se sentir supérieur. « Sans cela, on ne vous regardera pas comme une entreprise, mais comme une sorte de collectif hippie. »
2- Les porte-flingues : “J’appelle ainsi ceux dont le boulot non seulement comporte une composante agressive, mais surtout - c’est fondamental - n’existe que parce qu’il a été créé par